Vous êtes Viviane Élisabeth Fauville, épouse Hermant. Vous avez quarante-deux ans et, le 23 août, vous avez donné naissance à votre premier enfant, qui restera sans doute l’unique. Vous êtes responsable de la communication des Bétons Biron. L’entreprise Biron gagne beaucoup d’argent. Votre mari, Julien Antoine Hermant, ingénieur des Ponts et Chaussées, est né il y a quarante-trois ans à Nevers.
Le 30 septembre, il a mis fin à deux ans d’horreur conjugale. Vous avez déménagé le 15 octobre, trouvé une nourrice, prolongé votre congé maternité pour raison de santé. Et le lundi 16 novembre, vous avez tué votre psychanalyste.
D’abord un roman de Julia Deck, Viviane Elisabeth Fauville, paru en 2012. Puis un film avec Marie Denarnaud réalisé dans Paris en 2019 et à Rennes. Enfin un projet scénique avec la même actrice dans lequel roman, cinéma et théâtre ne font plus qu’un.
C’est un spectacle à la beauté froide, à la lisière du cinéma et du théâtre, brillant par l’inventivité de sa mise en scène et le talent de sa comédienne (...).
sceneweb.fr, Igor Hansen Love, avril 2022
© Cyrille Leclercq
L’alternance des supports n’est pas une nouveauté dans le travail de Mélanie Leray. Cependant, elle se prête parfaitement à l’intrigue de Viviane en permettant la création de deux espaces distincts : l’hôpital qui revoie au réel et le film à la fiction des souvenirs du personnage. Une caméra est également présente sur le plateau et projette les images à l’écran tels des enregistrements d’archive judiciaire. Le talent de Marie Denarnaud est alors poussé à son paroxysme tant cette dernière s’adapte et s’approprie tous les supports. Qu’il s’agisse du cinéma, du théâtre ou encore du jeu théâtral qui répond directement au film projeté, la comédienne nous offre une performance totale qui impressionne par sa maîtrise quasi parfaite. Les images créées par la caméra sont sublimes parce qu’elles reproduisent à merveille l’univers du polar, notamment de films comme "Ascenseur pour l’échafaud" de Louis Malle ou encore "Sue perdue dans Manhattan" d’Amos Kollek.
Zone Critique, Edouard Delelis, avril 2022
Viviane Élisabeth Fauville c’est Marie Denardaud, et ce qu’elle réalise est simplement formidable de tension qui refuse d’apparaître comme telle, dans une sorte de non jeu qui la (nous) plonge dans les méandres de la conscience. Elle est bouleversante. Actrice de la réussite du pari de Mélanie Leray.
REVUE FRICTIONS, Jean-Pierre Han, avril 2022
(Mélanie Leray) ... a fait le choix de mêler théâtre et cinéma et a commandé une création musicale originale, « pour en faire un objet poétique et cinématographique, entre réalité et fiction, où l’on retrouve cette écriture de Julia Deck, qui symbolise la confusion. »
OUEST-FRANCE, Agnès Le Morvan, décembre 2019
(...) c'est avec une foule de doutes que l'on ressort de là, convaincus en tout cas d'avoir vécu une expérience rare de théâtre. Ce dernier n'étant finalement rien d'autre qu'une forme de « vie augmentée » par ce qui nous a été montré sur le plateau.
Le Point culture, Baudouin Eschapasse, avril 2022
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@Clémence Lesné